Il y a quelques jours, le président français Emmanuel Macron a proposé une nouvelle condition pour limiter les aides à l’achat de véhicules électriques dans l’UE. Il s’agit d’éliminer les subventions publiques pour l’achat de voitures électriques non européennes. 

Aujourd’hui, tous les régimes d’aides des gouvernements européens ne posent pas de conditions sur le lieu de fabrication et, par conséquent, sur l’origine des composants de chaque voiture.

Cela dit, si cette réforme sera appliquée, sans ses aides, la Dacia Spring – à titre d’exemple – serait commercialisée en France à 20 800 €, dans sa version d’entrée de gamme, baptisée Essential. Tandis que le prix de la version Extreme s’élève à 22 300 € (bonus éco de 5000 € non déduit). Cette nouvelle mesure pourrait, donc, entraver la bonne progression des ventes de cette voiture électrique devenue un best-seller du marché.

Pour le groupe français seuls deux scénarios sont présentés pour amortir le choc : 

– Gardez le prix et restez « bon marché’’ : Car même sans aide, la Spring restera l’une des voitures électriques les moins chères du marché, même si elle perdra l’honneur d’être la moins chère puisqu’il y aura au moins une option à moins de 20 555 €. D’autant plus que la Renault Twingo électrique pourrait venir en aide et consolider les parts de marché du groupe au losange dans ce segment. Rappelons que la finition techno coûte 24 463 € (17 463 € si le bonus de 7 000 € est appliqué ou 19 963 € si seul le 4 500 est appliqué).

-Le second plan à envisager serait de produire la Spring sur le sol européen. Le groupe Renault pourrait décider de rapatrier la production de la Spring en Europe. L’usine qui pourrait éventuellement accueillir le premier modèle électrique roumain serait celui de Novo Mesto en Slovénie, où la Twingo est assemblée. Le transfert de production pourrait débuter avec l’arrivée de la version restylée prévue en 2024.

Il s’agit d’un lifting qui va améliorer le design et l’aspect général de la voiture et, surtout, lui permettre de se mettre en conformité avec les règles de sécurité européennes. Son label « Made in Europe » augmentera peut-être son prix, mais lui permettra à nouveau de bénéficier des aides de l’état, ce qui pourra compenser cette hausse des tarifs.