Modèle emblématique de la Roumanie pendant plus de trois décennies, la Dacia 1300 a marqué la mémoire collective. Véhicule de toutes les familles, taxi toujours disponible dans les villes du pays, etc. Autant d’expériences qui ont inscrit durablement ce modèle dans le patrimoine affectif des Roumains. 

L’économie roumaine l’a vite adoptée et les clients aussi. Ils se sont empressés d’acheter ce qui était, au début des années 1970, la voiture la plus moderne de l’Europe de l’Est et l’une des moins chère avec un prix de vente équivalent à 3.200 euros.

Au milieu des années 80, Dacia est arrivé à 98 % de composants fabriqués localement, ce qui a par la suite facilité la restauration de modèles anciens avec des pièces d’origine. Mihai a ainsi restauré sa Dacia 1310 TLX telle qu’elle était à l’époque, grâce à l’entraide de la communauté de collectionneurs formée dans son pays.

Mihai roule régulièrement à son volant. Cette Dacia 1310 était l’automobile de toutes ses vacances en famille et de ses premières leçons de conduite. La multitude de souvenirs à son bord donne à ce modèle une valeur affective inestimable. Mais pas seulement. Mihai est aussi fier de rouler en Dacia, considérant sa Dacia 1310 comme un patrimoine familial à transmettre.

Un patrimoine national

Les Roumains sont de plus en plus nombreux à être fier de leur patrimoine automobile national et à le valoriser. Il faut dire que la Dacia 1300 a donné accès à la mobilité, à la liberté à toute la Roumanie. Elle tient donc une place à part dans les souvenirs de jeunesse de toute une génération de Roumains comme Mihai.

La Dacia 1300 (et ses dérivés) fait aussi partie de l’histoire de la Roumanie par son succès commercial (2 millions d’exemplaires vendus) et sa longévité de production (35 ans, de 1969 à 2004). Elle a connu pas moins de six évolutions durant sa carrière et sa commercialisation durera jusqu’en 2006, soit deux ans après le début de fabrication de la Logan. 

Le rayonnement de la Dacia 1300 ne s’est cependant pas arrêté aux frontières de la Roumanie puisqu’elle a été largement exportée dans les pays de l’Est, mais aussi dans certains pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Amérique latine.