Accueil Actualité Dacia 2025 : Ce plance secret qui terrorise Volkswagen, Peugeot et Citroën

Dacia 2025 : Ce plance secret qui terrorise Volkswagen, Peugeot et Citroën

Dacia gamme 2025

En quelques années seulement, Dacia a changé de visage. Longtemps associée au low-cost, la marque roumaine s’impose aujourd’hui comme l’atout le plus rentable du Groupe Renault. Une métamorphose rapide, presque inattendue, mais solidement construite.

Des débuts modestes à une identité claire

Fondée en 1966 sous le nom Uzina de Autoturisme Pitesti, Dacia s’appuie dès ses origines sur un credo limpide : offrir espace, fiabilité, authenticité et prix accessible. Ces quatre piliers structurent son premier modèle, la Dacia 1100 de 1968. En quatre ans, près de 38 000 exemplaires trouvent preneur. En 1970, une version S plus puissante et dotée de doubles phares s’adresse aux compétitions et aux forces de police.

L’année suivante, la Dacia 1300 reprend la base de la Renault 12. Plus moderne, elle diversifie l’offre avec plusieurs carrosseries et équipements. Dans les années 1980, la marque collabore même avec Renault sur certains modèles, comme la Renault 20, et avec ARO, spécialiste roumain du tout-terrain.

Le rachat par Renault, un tournant décisif

Dans les années 1990, la Nova devient le premier modèle conçu en interne, même si son moteur reste d’origine Renault. Peu après, en 1999, le Groupe Renault rachète Dacia, scellant une alliance déjà vieille de trois décennies. Ce changement de propriétaire marque un véritable tournant.

En 2004, le Logan est dévoilé. Simple, robuste et abordable, il s’impose vite comme un best-seller en Europe centrale, orientale et en Russie. La version diesel amplifie encore le succès. La marque investit en parallèle dans ses infrastructures : un centre technologique ouvre à Bucarest en 2006 avec 2 500 ingénieurs, suivi en 2007 par un centre de design dédié.

L’envol avec Sandero et Duster

En 2008 puis 2010, deux modèles clés apparaissent : le Sandero et le Duster. Leurs ventes ne cessent de croître. Rapidement, ils deviennent incontournables sur le marché européen. Dacia gagne alors une réputation solide : proposer des voitures simples, fiables et accessibles, mais bien pensées.

Crises mondiales, mais cap maintenu

Comme tous les constructeurs, Dacia subit les chocs de la pandémie et de la pénurie de semi-conducteurs. Les prix grimpent, parfois de 3 000 à 4 000 euros lors d’un changement de génération. Pourtant, la marque reste fidèle à sa mission : produire des voitures abordables et honnêtes.

Le 1er janvier 2021, Denis Le Vot, cadre Renault depuis 1990, prend la direction. Aux côtés de Luca de Meo, il lance la stratégie « Renaulution ». Le plan est clair : sortir du seul segment des petites voitures pour attaquer le marché familial, plus rentable.

Une stratégie gagnante

Pour contenir les coûts, Le Vot mise sur une solution unique : l’adoption de la plateforme CMF-B pour l’ensemble de la gamme. Cette rationalisation, soutenue par le directeur technique Gilles Le Borgne, permet des économies majeures. Grâce à elle, Dacia élève progressivement la qualité, enrichit les équipements, tout en gardant son ADN value for money.

Sous cette ère, le Spring électrique et le Jogger sept places voient le jour. Mais c’est le Duster de troisième génération qui incarne vraiment la montée en gamme. Plus robuste, mieux équipé, il dépasse l’image du low-cost.

En octobre 2024, au Mondial de Paris, Dacia dévoile le Bigster. Plus grand modèle jamais produit par la marque, il illustre le nouveau cap. Les résultats suivent : 17 000 ventes dès le premier semestre 2025, dont 80 % venant d’anciens clients concurrents. Près de 70 % concernent l’hybride Hybrid 155.

Une rentabilité sans précédent

Avec une gamme désormais électrifiée – un modèle électrique, deux hybrides, et des motorisations essence/LPG toujours présentes – Dacia optimise ses marges. En 2019, seuls 57 % des clients étaient des particuliers. En 2025, ils sont 85 %, et choisissent majoritairement des finitions supérieures. Les bénéfices explosent. Dacia devient la poule aux œufs d’or de Renault.

Le 1er septembre 2025, Katrin Adt succède à Denis Le Vot. Ancienne patronne de Smart et cadre dirigeante de Mercedes-Benz, elle apporte une expertise précieuse dans le commerce et la distribution. Le Vot, lui, apparaît désormais comme un candidat crédible pour diriger Renault.

Objectif : un million de ventes

La trajectoire reste ascendante. Dacia ambitionne d’atteindre un million de ventes annuelles d’ici 2030. Une ambition réaliste, portée par une stratégie claire et une marque plus solide que jamais. Dacia n’est plus seulement un choix économique. Elle est devenue un pilier stratégique, essentiel au futur du Groupe Renault.

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