Un nouveau rappel touche le marché automobile français. Cette fois, ce sont des Dacia Duster de troisième génération qui doivent repasser par l’atelier. Produits entre le 31 octobre et le 2 novembre 2024, ces modèles présentent un problème lié au système de freinage. Une anomalie jugée suffisamment sérieuse pour entraîner une procédure nationale de rappel.
L’alerte provient du site gouvernemental Rappel Conso, qui a détaillé la nature du défaut et la liste des véhicules concernés. Selon la publication, ce problème touche uniquement des modèles spécifiques, fabriqués sur une courte période et dans une configuration précise : la version « Pays Grand Froid ».
Quels Dacia Duster sont concernés ?
Les véhicules rappelés portent l’homologation e192007/460026*25. Leurs numéros de série (VIN) s’échelonnent entre UU1DJF01873831179 et UU1DJF01873815578. Cette information, visible sur la carte grise, permet de vérifier rapidement si un Duster fait partie de la campagne.
Dacia invite ainsi tous les propriétaires concernés à contacter leur concessionnaire au plus vite. Le constructeur prendra en charge les réparations nécessaires, comme le veut la procédure en cas de rappel officiel.
Un capteur de frein mal positionné
À l’origine du problème : le capteur de position de l’actionneur de frein de stationnement. Placé à un mauvais angle, il peut entraîner un dysfonctionnement du verrouillage en position « P ». Concrètement, le frein risque de rester bloqué lors de l’appui sur le bouton, augmentant le risque d’accident.
Le danger est encore plus marqué dans certaines situations. Moteur coupé, ceinture détachée ou porte ouverte, la probabilité d’un blocage involontaire s’accroît. De quoi justifier l’urgence du rappel.
Toutefois, Rappel Conso précise que le frein de stationnement assisté (APB) demeure fonctionnel. Il continue donc d’immobiliser correctement le véhicule. Cette précision rassure partiellement les propriétaires, mais elle ne dispense pas de la correction immédiate du défaut.
Une mesure de sécurité préventive
Les rappels constructeurs obéissent à une logique claire : éliminer tout risque, même rare, avant qu’il ne provoque un accident. Pour Dacia, il s’agit donc de prévenir un danger potentiel lié à une simple erreur d’assemblage. Le correctif consiste à repositionner ou remplacer le capteur incriminé.
Cette opération, réalisée en concession, est gratuite pour les clients. Les propriétaires concernés recevront ou ont déjà reçu une notification officielle. Le passage à l’atelier est fortement recommandé, car le défaut touche un élément de sécurité essentiel.
Un rappel qui touche aussi Peugeot et Citroën
Dacia n’est pas le seul constructeur impacté par des rappels en ce début septembre. Le même jour, Peugeot et Citroën ont annoncé une campagne d’envergure portant sur 22 modèles.
Parmi les voitures concernées figurent des best-sellers : Peugeot 308, Citroën C3, C4, C5 et le fourgon Berlingo. Le problème, cette fois, ne concerne pas un organe de sécurité mais les émissions polluantes.
Selon les autorités, certains véhicules rejettent une quantité de gaz supérieure aux normes. En cause : une température trop basse des gaz d’échappement, qui empêche le convertisseur catalytique de fonctionner correctement. Résultat, la dépollution est insuffisante et l’impact environnemental supérieur aux seuils réglementaires.
Des rappels qui se multiplient en Europe
Depuis plusieurs années, les rappels automobiles se sont intensifiés. Qu’il s’agisse de sécurité active (freinage, direction, airbags) ou de normes environnementales (émissions, filtres, catalyseurs), les constructeurs sont tenus de corriger tout défaut détecté.
En France, la plateforme Rappel Conso joue un rôle central. Elle centralise les alertes, informe le public et permet à chaque automobiliste de vérifier rapidement si son véhicule est concerné. Une transparence indispensable pour éviter les drames.
Un coup d’arrêt pour l’image du Duster ?
Le Dacia Duster, l’un des SUV compacts les plus vendus en Europe, traverse un moment délicat avec ce rappel. Même s’il ne concerne qu’une série très limitée, la nouvelle peut écorner une réputation bâtie sur la fiabilité et le rapport qualité-prix.
Toutefois, ce type de campagne prouve aussi la rigueur des constructeurs. En agissant rapidement, Dacia limite le risque et montre son engagement en matière de sécurité. À l’échelle industrielle, les rappels sont désormais perçus comme un passage obligé plus que comme un aveu de faiblesse.
Vigilance pour les propriétaires
Pour les automobilistes, le message est clair : si leur Duster a été produit entre le 31 octobre et le 2 novembre 2024, un passage en concession s’impose. La vérification du VIN reste la manière la plus fiable de confirmer l’implication du véhicule.
En parallèle, le rappel des modèles Peugeot et Citroën montre que l’ensemble du secteur automobile est confronté à des contrôles stricts et à des ajustements permanents.
Entre sécurité et environnement, les rappels sont devenus le reflet d’une industrie en pleine mutation, où chaque défaut, même minime, doit être corrigé sans délai.