Après le succès fulgurant de la première Dacia Spring, la marque low-cost de Renault Group prépare l’arrivée de la Dacia Spring 2, une version repensée pour 2025. Élue parmi les voitures électriques les plus vendues en Europe et louée pour son prix abordable, la Spring s’apprête à franchir une nouvelle étape avec un design modernisé, des améliorations technologiques et une attention accrue à la sécurité. Alors que le segment des citadines électriques s’intensifie avec des rivaux comme la Citroën e-C3 et la Leapmotor T03, la Spring 2 vise à consolider sa position de choix économique sans compromis excessifs.
La Dacia Spring 2 adopte la nouvelle identité visuelle de la marque, déjà dévoilée avec le dernier Duster. Exit les lignes trop simples de la première génération : la calandre s’affirme avec un logo « Dacia » modernisé et des phares LED en « Y » plus marqués. Le bouclier avant, renforcé et doté de protections en plastique pré-teinté résistant aux rayures, évoque un style baroudeur adapté aux usages urbains et périurbains. Avec ses 3,73 mètres de long (légèrement allongée par rapport à la version actuelle), elle conserve sa compacité tout en gagnant en présence. Les finitions supérieures, comme l’Extreme, pourraient inclure des jantes de 15 pouces et des touches de couleur cuivrée, renforçant son attrait esthétique.
À l’intérieur, la Spring 2 fait un bond en avant. L’habitacle, toujours axé sur la simplicité, intègre un écran numérique de 7 pouces en série, avec une option de 10 pouces sur les versions haut de gamme, compatible avec Apple CarPlay et Android Auto sans fil. Les matériaux restent économiques mais gagnent en robustesse, avec des inserts colorés (gris, rouge ou kaki selon les finitions) pour égayer l’ambiance. L’espace reste limité à quatre places, mais le coffre de 308 litres, extensible à 1 004 litres banquette rabattue, reste compétitif. Un nouveau compartiment de 35 litres sous le capot (« frunk ») offre un espace pratique pour les câbles de charge. La technologie YouClip, avec ses points de fixation modulables, permet d’ajouter des accessoires personnalisés, un clin d’œil à l’innovation low-cost de Dacia.
Sous le capot, la Spring 2 conserve sa batterie de 26,8 kWh (25 kWh utilisables), mais les motorisations évoluent légèrement. Deux options restent au catalogue : l’Electric 45 (44 ch) et l’Electric 65 (64 ch), avec des temps de 0 à 100 km/h de 19,1 et 13,7 secondes respectivement. La recharge rapide atteint 30 kW, permettant une charge de 20 % à 80 % en 45 minutes. Une nouveauté notable : l’introduction d’un système V2L (Vehicle-to-Load) bi-directionnel, offrant jusqu’à 3,5 kW pour alimenter des appareils externes, une première dans cette catégorie de prix. Avec une autonomie WLTP de 140 km (jusqu’à 190 km en usage urbain), elle cible les conducteurs quotidiens parcourant en moyenne 37 km par jour, selon Dacia.
La Spring 2 intègre des aides à la conduite conformes à la norme GSR 2, comme le freinage d’urgence autonome, l’alerte de franchissement de ligne et la reconnaissance des panneaux. Cependant, son score Euro NCAP reste un point faible, avec un probable maintien d’une étoile en raison de sa structure légère (moins d’une tonne) et de l’absence de certains équipements premium. En France, les prix devraient débuter autour de 17 000 €, avec des offres promotionnelles possibles d’ici juin 2025. En comparaison, la Citroën e-C3 démarre à plus de 21 000 €, renforçant l’attractivité de la Spring malgré ses limites.
Alors que Renault Group traverse une période de changement avec le départ de Luca de Meo le 15 juillet 2025, la Spring 2 incarne la continuité de la stratégie « Renaulution ». Fabriquée en Chine sur la plateforme CMF-AEV, elle reste un symbole d’accessibilité, avec plus de 150 000 unités vendues depuis 2021. La version 2025, attendue en concession d’ici l’automne, vise à séduire les urbains et les familles en quête d’une seconde voiture électrique. Une version Cargo, sans sièges arrière, pourrait aussi séduire les professionnels.
La Dacia Spring 2 ne révolutionne pas le genre, mais elle affine une formule gagnante. Avec son design rajeuni, ses équipements connectés et sa polyvalence accrue (V2L, frunk), elle reste la reine des citadines électriques abordables. Si la sécurité et la performance restent en deçà des standards, son prix compétitif et son efficacité urbaine devraient maintenir son succès. La Spring 2 prouve une fois encore que l’électrique peut être simple, économique et adapté aux besoins réels.