Un des modèle Dacia des plus méconnues, ou du moins les plus oubliée, la Dacia 500, appelée également « Lastun » (Martine), produite entre 1986 et 1990 en Roumanie.
Revenons un peu dans les années 80, car le contexte de l’époque est important. La crise du pétrole de 1973 puis de 1979 est dans toutes les têtes, ce qui ramena le Ministre de l’Industrie et des Constructions de Voitures Roumain, sur ordre du président de l’époque Ceausescu, à proposer une « petite voiture » économique, pouvant accueillir quatre personnes, d’une vitesse Maximum de 70 km/h car elle sera dédiée essentiellement aux petits trajets urbains, avec une consommation ne dépassant pas les 3l / 100 km, et surtout, le prix qui devra être inférieur à la moins chère des Dacia !
« L’objectif était de créer une voiture du peuple, accessible à tous », explique un historien de l’automobile roumaine. « Mais le résultat final était loin des attentes. »
Pour répondre aux exigences, les ingénieurs optent pour une carrosserie en fibre de verre et un moteur bicylindre de 500 cm3 développant 23 ch, sa consommation est de 3,3 litres de carburant aux 100 km, pouvant propulser la voiture à une vitesse maximale de 106 km/h. Malgré son poids plume de moins de 600 kg, la voiture dépassera les 100 km/h en vitesse de pointe.
Produite à Timisoara et non dans l’usine Dacia de Pitesti, la 500 n’est en réalité qu’une Dacia de nom. Son développement débute en 1982, mais sa commercialisation ne commence qu’en 1989, à la veille de la chute du régime communiste.
Malgré son prix attractif, la Dacia 500 est un échec commercial. Sa qualité médiocre et son inadéquation aux besoins des familles roumaines la condamnent rapidement. Avec seulement 6 500 unités produites, la production est arrêtée début 1991.
Aujourd’hui, cette curiosité automobile reste un témoignage fascinant de l’histoire industrielle roumaine, rappelant les défis et les échecs de l’économie planifiée communiste.