Quatre passionnés d’automobile, âgés de 26 à 49 ans, ont eu l’idée de transformer une Dacia 1300 classique, année 1981, en une voiture électrique.
Le véhicule a été repeint, sa mécanique a été démontée, et sa suspension ainsi que sa direction ont été préparées en vue de l’installation du nouveau groupe motopropulseur. L’équipe de passionnés avaient pour mission d’installer un système de propulsion électrique, comprenant des batteries et un chargeur. « Nous avons récupéré une vieille Dacia chez un ami, qui était fortement rouillée, pour pouvoir y travailler en l’absence de la voiture principale. J’ai confectionné les boîtiers et effectué le câblage. J’ai travaillé pendant un mois et demi sur ce modèle », explique Aurel Mihai.
La Dacia 1300, transformée en une voiture électrique, a été équipée d’un moteur de 40 kW et d’une batterie de 20 kWh. Le choix s’est porté sur l’installation d’un moteur asynchrone triphasé, ce qui a abouti à une puissance d’environ 41 chevaux. La voiture peut atteindre une vitesse maximale de 110 km/h en utilisant un seul rapport de vitesse, ainsi elle est équipée d’une boîte de vitesses mécanique provenant d’un modèle diesel Dacia Papuc. La batterie a été positionnée à l’arrière de la voiture, tandis que le point de recharge a été installé à la place de la trappe d’alimentation en carburant. Un nouvel emblème évoquant la propulsion électrique a été placé sur la calandre de la Dacia, ce qui lui a permis d’obtenir l’homologation au Registre automobile roumain en tant que Dacia 1300 électrique.
Ilie Dumitrescu, l’ancien footballeur international roumain, a fait partie des personnes ayant testé ce modèle électrique. « La voiture a été testée au centre d’homologation RAR et a montré une autonomie de 155 kilomètres. Tout s’est bien déroulé. La conversion de la Dacia 1300 a coûté 26 000 euros hors taxes », précise Aurel.
Aurel et Paul ont réalisé 14 conversions au total, certaines ayant obtenu l’agrément du RAR. Malgré les coûts non négligeables associés à ces conversions, il existe une demande sur ce marché, notamment pour la transformation de voitures classiques en modèles électriques. « Nous avons des clients car les gens sont attirés par les nouveautés. Ceux qui viennent vers nous recherchent quelque chose de différent de ce qui se fait habituellement », déclarent les représentants de l’atelier de Pitesti.